Nouvelles Érotiques à plusieurs Mains...      

Contraintes : Dialogue intérieur et en écriture automatique.
Règles : On se donne un jour, une heure pour partager nos échanges…. En voici des extraits …

La Grâce 

Ils disent : ce soir là.

Par Stéphane X   Il y a si longtemps que j'attends...   Et enfin, me voila à ses pieds, offert, éperdu de reconnaissance, infiniment heureux qu'elle m'ait accordé ce rendez-vous. Je connais ma chance.   Elle est si belle... Je m'incline naturellement, comme écrasé en sa présence. Elle m'a souhaité nu, offert corps et âme.   En signe d'appartenance, je tends ma laisse au cou vers sa main, sublime. Elle n'a pourtant pas décidé de prendre ma laisse. Je désespère. Elle semble réfléchir. Elle m’indique que les ordres délicieux seront arrivés en temps et en heure.   Tiraillé par le désir, je n'attends que cela. Et même temps, j'ai peur de ne savoir répondre à ses attentes. Moi si indigne, elle, si élevée... Elle comprend mes tourments, et se moque, m'humilie, son sourire pourtant m'encourage.   Que puis-je faire, pour qu'elle m'accepte à ses ordres ?   Soudain, je sais... mais comment oserais-je jamais ? Moi, si vil, je rampe doucement, et, très humblement, en signe d'appartenance et de soumission totale, j'embrasse ses pieds...   Le souffle coupé, j'attends sa réaction : Colère ? Je sais que j'ai dépassé mes droits et mérite une punition implacable... Douceur ? Comme lorsque le chien quémande l'attention de son maitre, et reçois une caresse en retour...   Quoiqu'il arrive, je suis prêt désormais à dépasser toutes les limites pour que ma Dame, Tina, m'accepte comme son jouet, comme son objet. Je m'ouvre à tous ses désirs, envouté par sa voix, offert irrémédiablement. Elle me prend par la nuque, me redresse durement. A genou, je sens son souffle à mon oreille, son parfum m'envoute.  Ma tête dans son giron, je sais que j'entre dans un monde de délices, dominé par la seule présence de ma Reine.

Par Laurent   Ce soir, Un intérieur bourgeois, on doit être en hiver, une femme, la trentaine, vêtue d’une robe fourreau noire qui cache un corps de rêve. Son décolleté laisse entrevoir une poitrine pulpeuse et son cul moulé dans sa robe, donne envie de la prendre. Mais elle ne se laissera pas baiser, pas maintenant, car c’est elle qui tient les rênes. Le visage est plus ingrat mais s’accorde bien avec son air sévère. Les talons aiguilles qui la grandissent et la cravache qu’elle tient fermement dans sa main renforcent sa position de dominatrice sur ce corps d’homme, qui apparaît frêle à ses pieds, en dépit d’une musculature marquée.   Aucun doute sur le programme de la soirée, Monsieur goûtera la cravache de Madame.   Aimerais-je être acteur ou spectateur de l’action ?   Spectateur ? Oui voir cette belle femme abuser de son amant m’exciterait. Ce corps masculin est beau, et voir les muscles fessiers se contracter sous les assauts de la cravache me ferait imaginer que je suis à sa place. Mais plus encore que la vue, c’est le son qui me ferait le plus bander, le bruit du claquement sur les fesses… Celui qui se délecte de voir est un voyeur, mais que dit-on de celui qui aime entendre un son chargé d’érotisme ?   Acteur ? Est-on acteur lorsque l’on est entièrement soumis ? Il faudrait quand même essayer pour répondre à cette question. Ce qui doit être délicieux, c’est de se faire tapoter délicatement les couilles avec le bout de la cravache et de recevoir en alternance des claques plus fermes sur le cul pour faire affluer le sang.   Putain ! Arrête de te poser des questions B…. laisse Laurent te remplacer de temps en temps.

Par Frédéric Y      "Allons, prosterne-toi devant ta Dame!" a-t-elle ordonné.   L'homme ne s'est pas fait prier et il est maintenant à ses pieds, nu, face contre terre, dans l'attitude de soumission qu'elle lui a apprise.   Elle le toise du regard, fière, sa cravache à la main. Elle aime le regarder ainsi, docile et à sa merci. Dans ces moments là, elle peut ressentir toute l'adoration qu'il éprouve pour elle et cela comble ses désirs de femme dominante.   Elle fait glisser la cravache sur le corps de l’homme, lui tapote les cuisses, s'invite dans la raie des fesses...   Il lui arrive aussi parfois de le fouetter plus fermement, quand il n'a pas obéi assez promptement à ses commandements. Elle le soupçonne souvent de le faire exprès...    Mais elle n'est pas comme ces maîtresses brutales capables d'infliger les pires tortures à leurs soumis, ne les considérant que comme de vulgaires morceaux de viande, à peine des animaux. Ces femmes là n'ont rien compris. Déjà petites, elles devaient casser leurs poupées!   Dame T. a elle toujours prit soin de ses jouets, surtout ses jouets sexuels qui sont là pour son plaisir. Et cet esclave est un magnifique jouet sexuel… Oui, elle aime le regarder, ses fesses, son dos musclé, ses jambes fines, son sexe... A cette pensée, Dame Tina sent le désir monter en elle, et un doux nectar humidifier son entrecuisse.   "Viens lécher ta Dame, Jouet !" Elle a remonté sa jupe à ras du minou; elle ne porte pas de culotte. L'esclave à genoux y plonge la tête avec délectation, sa langue se met en action...   Les frétillements de ce petit poisson chaud et humide qui s'agite entre ses lèvres, s'insinue dans sa fente, effleure son bouton d'amour génèrent en elle des ondes de plaisir. Son bassin se cambre, ses jambes tressaillent...   "Arrête, maintenant, et remets-toi en position !" Elle l'a arrêté à temps, avant de tomber tout à fait... Un peu de contenance devant son esclave, tout de même! Mais quel petit gourmand...   Elle le masturbe doucement.   Tout en administrant une fellation goulue, alors que ses fesses s'agitent sous les caresses de cette bouche entre ses cuisses, la belle dominatrice imagine la suite… Elle viendra s'empaler sur son gode vivant, puis s'abandonnera à son plaisir sur ce jouet d'amour qui vaut décidément mieux que toute sa collection de sex toys !   Puis, comme d'habitude, si elle a bien joui, elle le remerciera en le prenant avec son gode-ceinture devant la glace de la cheminée. Il aime se voir quand elle le pénètre, ce petit cochon!   Chut ! Et la cravache, je l’ai oubliée celle-ci !!!

Par Stéphane   "Incliné aux pieds de ma sublime Maitresse, je suis enfin à ma place : cette certitude me porte et me soulage. Nu, démasqué dans mon état d'esclave total, je témoigne ainsi de ma dévotion sincère et reconnaissante. Je m'offre à Elle corps et âme, pour son seul plaisir, en espérant qu'elle m'acceptera comme son jouet sexuel, indigne certes, mais qu'elle saura user à tort. Déjà, je ne m'appartiens plus, et me sens prêt à dépasser toutes les limites qu'elle voudra bien me designer. Obéissant et humble, je répondrais du mieux possible car je la sais terriblement exigeante et très sévère. Saurais-je jamais être assez digne de la combler ? Elle le mérite tellement... Et je ferais tout pour rester dans sa lumière".

Elle dit : ce soir là.

Par Tina aux gants noirs   J’arrive, je suis contente, tu as exécuté mes consignes reçues par SMS. J’aime te retrouver dans cet état mental d’un mauvais jour, d’un instant, d’une heure. Un « mal être » mais tellement beau car tu es prêt au  « lâcher-prise » à complètement t’abandonner. Je suis comblée, mais je ne te dis rien. Je te laisse dans un silence lourd et interminable. 30 minutes passent. Je sais que tu as du mal à supporter l’attente, tu es comme un lion en cage. Je t’admire du haut de mes talons que tu as bien voulu m’offrir. Je devine que tu as dû abuser de votre pouvoir de grand chef, te connaissant, n’est-ce pas ?   Mais avant de rentrer en matière un petit flash back sur l’objet de ton appel de ce soir cher ami, amant, joueur…   Du haut de ton petit rocher, tu as l’impression d’être infaillible vis-à-vis de tes collaborateurs, n’est-ce-pas ? Tu les observes se débattre des pressions ambiantes, des objectifs inatteignables dans un temps imparti.  D’autant plus imbus que ton pouvoir est « grand » entre quatre murs « sous l’enseigne de » et bien plus petit à la sortie du numéro xx de l’Avenue Montaigne.   Tu penses réellement que cela mène à la jouissance d’en abuser ? Mais, je te l’ai déjà dit : tu fais partie de ceux qui n’ont rien compris à l’existence. « … on ne peut être véritablement heureux en se désintéressant du bien d’autrui. En revanche l’amour altruiste et la compassion sont les fondements du bonheur authentique » (ce n’est pas de moi mais je l’ai appris par cœur, ndlr).   « Pierre, si tu veux avoir ce que tu désires tu devras m’obéir sinon tu seras en pénitence et tu n’auras pas de récompense, c’est clair ? Il se prend sa « douche écossaise » par des mots crus et insolents. Il n’est pas le style de mâle à se faire insulter mais si, ce soir, il encaisse.   Il avait ordre de ne pas bouger d’un chouia. « Humm, c’est un joli petit jouet que j’ai là, j’ai bien envie de jouer avec toi maintenant ».   Je parcours son corps musclé avec ma cravache, je suis douce, j’approche ma tête et j’entends son souffle. Je le sens, je le caresse délicatement de ma langue, je l’hume pour savourer cette odeur de mâle. Il sait que je suis très sensible aux odeurs.  Je souris en le regardant dans les yeux. Il sent mon souffle chaud de ma bouche qui réchauffe la peau sensible de son gland. Une petite goutte à l’orifice de son phallus est un signe de son excitation déjà fortement éprouvée. Je me joue de cette montée du désir, qui nous donne de l’adrénaline. L’excitation augmente devant ce fait… ON NE RESISTE PAS A TINA... Comme une garce je m’empale sur son sexe tout fier…   Pour la suite, à voir, à imaginer et à vivre ensemble prochainement.

Nouvelles Russes 

Elle se dit : ...

Par Tina aux Gants Noirs   Sur le chemin du retour de ma pause déjeuner…. Flash ! C.. laisse place à Tina. Je sors de la bouche du métro, je regarde mes pieds qui grimpent les marches. Je lève mes yeux attirés par la luminosité « bruyante » de l’avenue. Un kiosque à journaux s’érige devant mes yeux. Et que là que lis-je? Une pub de magazine. Une accroche. Une accroche imagée d’une belle russe aux cheveux roux portant une robe vichy à la Marilyn Monroe. A ces clichés qui marquent plusieurs générations ! L’accroche dit : « Nouvelles Russes : femmes ou maîtresses ». Ma cérébralité réveille mes sens ou mes sens réveillent ma cérébralité. Encore un truc à demander à Freud.  L’envie de prendre un cul d’homme, tout de suite, maintenant, me monte à la tête. J’ai envie qu’un postérieur me soit livré comme une pizza chaude, oui comme les mecs une escorte, dans les 5 minutes qui suivent pour sentir une gorge profonde sur leur bite. Et oui même avec la souplesse d’un yogi peu peuvent se la faire leur gorge profonde. Cette offrande, je m’imagine la strier avec ma cravache au manche ornée de diamants qu’un de mes amants fortuné m’aura offerte du temps de Tina aux Gants Noirs. Oui, oui, quelle œuvre d’art un beau cul zébré. Bon, je reprends mes esprits Tina laisse place à C.    C. retourne bosser.

lls se disent : ...

Par Petit Prince      Les mains sur les hanches, elle me toise. La photo donne l'impression d'une femme très grande. Serait-elle plus grande que moi? Quelque chose qui m'agace. Déjà avec les hommes. De par le gigantisme des jeunes générations, je m'habitue à ces girafons croisés de plus en plus souvent dans le métro. Mais une femme de plus d'un mètre quatre-vingt cinq reste plus rare. Pourtant Dieu sait si les femmes dominantes m'attirent et me fascinent. Est-ce un reste de machisme, la femme se devant de rester plus petite? Après tout il est d'usage que la dompteuse soit toujours plus frêle que le fauve qu'elle dresse... Ses lèvres entrouvertes se mettent en action. Ses mots claquent dans une langue inconnue. Que disent-ils ?   Quelque chose comme : "Je suis belle ô mortel comme un rêve de pierre..." "Met toi tout nu si t'es un homme" "Baisse les yeux!"   Plus envie de retourner travailler. Tovarich, attendez moi! ....

Par Laurent   Extraordinaire beauté froide. Est-ce pour illustrer le titre de l’article « les nouvelles russes femmes ou maîtresses » ? Question qui n’a pas beaucoup de sens.   Mais cette beauté froide n’est pas Russe, elle doit être méditerranéenne et avoir un tempérament volcanique caché. Le tissu noué lui masque complètement le cou, ce qui souligne sa beauté, son austérité et son inaccessibilité.   La froideur du haut de la photo contraste étonnamment avec la frivolité du bas. Cette robe à volant qui laisse penser que le moindre mouvement ou coup de vent va révéler des jambes interminables, impeccablement galbées. Ce collant écossais en devient espiègle et donne de la gaité à l’ensemble. S’il fallait n’écrire que quelques mots, ils seraient : un gradient d’austérité ou de gaité, selon le sens du regard, du bas vers le haut ou l’inverse. C’est très réussi car si l’impression initiale est la froideur, finalement cette femme est très désirable. Le volcan a été mis sous cloche mais il ne demande qu’à exploser.   Lui déchirer son collant et la prendre sans enlever sa robe …